Les anciens savaient travailler, le vieux explique entre autres, qu'à l'époque tout se faisait à la main et que l'on battait jour et nuit le fer: deux personnes frappaient au marteau la barre d'acier pendant que l'autre présentait les différrentes faces de l'objet à façonner, la forge ne dormait jamais, il y avait une pause que de 4 heures par jour . Le monsieur à commencé sa formation en 1934 auprès de son maitre et est devenu coutelier à son tour au bout de 8 années de pratique... (ça me fait marrer les gars qui font du customs après avoir vu quelques vidéos sur Youtube
). Aujourd'hui dit-il, tout est facile et d'ailleurs il n y a plus de forge car l'acier "tout prêt" s'achète auprès de grossiste en métallurgie, le travail n'est plus aussi penible, c'est plus du découpable et mis en forme.
Dans les années 50 de fortes restrictions sur le port d'armes et l'interdiction de la vente de couteaux type poignards et dague ont poussé les Surménéens ( habitant de cette ville coutelière) à migrer vers les grandes cités industrielles comme Istanbul, Izmir et Bursa.
Le vieux raconte que sur les 50 fabriques seulement 4 ou 5 sont restées et ont d'ailleurs fait faillite...
Ceux qui sont partie auraient tous réussit dans la vie, mais en contrepartie, le savoir s'aurait éparpillé et perdu.
L'emission de TRT( chaine nationale turque) reviens sur les "racines profondes" anatolienne. Il y a encore beaucoup de différence éthniques en Turquie, ce qui n'est pas sans poser de problème.
Cependant c'est aussi une source de richesse indubitable, que la modernité est en train de tuer...